INTRODUCTION
La numismatique (du latin numisma, « pièce de monnaie ») a pour objet l'étude des monnaies et médailles. Considérée comme une science auxiliaire de l'histoire, elle est particulièrement utile dans les recherches en histoire antique (notamment romaine ou grecque). Elle sert aussi en archéologie, en particulier comme critère de datation. Hormis sa finalité scientifique, la numismatique est une aide précieuse pour les collectionneurs numismates. La collection de monnaies a en effet été pratiquée depuis l'Antiquité. Pour la majorité des collectionneurs, l'intérêt historique au sens strict est secondaire. Les collections sont entreprises à des fins de thésaurisation ou par intérêts artistique, technique ou culturel, voire au titre de simple loisir, etc. C'est principalement en répondant aux besoins de ce marché d'amateurs - parfois extrêmement spécialisés - que la numismatique a forgé ses principaux concepts. Dans le cadre de la gestion alternative, investisseurs et grands instituts financiers internationaux se sont aussi intéressés au monde de la numismatique.Invention très ancienne, l'origine de la monnaie est cependant impossible à situer et dater avec précision. On peut penser que, dès l'apparition d'échanges commerciaux réguliers et la spécialisation des tâches, letroc s'est avéré inefficace et une certaine forme primitive de monnaie a vu le jour. Probablement constituée à l'origine de petits objets précieux naturels (coquillages) ou artisanaux, la monnaie s'est perpétuée sous cette forme dans de nombreuses régions. Il faut cependant attendre les progrès de la métallurgie et l'avènement de la civilisation grecque pour voir apparaître les premières pièces de monnaie métalliques au VIIe siècle avant J.-C. La monnaie semble apparaître à la même époque en Chine. Les avantages de la découverte paraissent décisifs et déterminent un usage économique qui se perpétuera jusqu'à nous.
Le premier texte consacré à la monnaie envisagée selon une perspective numismatique semble remonter au De Asse et partibus ejus(consacré aux monnaies romaines) et au Libellus de moneta graeca de l'humaniste français Guillaume Budé qui parurent en 1514 à Venise. Le De Asse connut un succès tel qu'il fut traduit en français à la demande du roi sous le titre Summaire ou Epitome du livre de Asse, puis en italien. Le premier périodique consacré aux pièces de monnaie voit le jour en Allemagne avec les Blätter für Munzkunde qui parut à Hanovre de 1834 à 1844. En Grande-Bretagne, John Young Ackerman fonde en 1836 le trimestriel The Numismatic Chronicle qui perdurera jusqu'à nos ?? comme journal de la « Royal Numismatic Society ». Aux États-Unis, l'American Numismatic Association (ANA), sans doute la plus importante société numismatique du monde avec 33 000 membres en 2008, fut fondée à Chicago en octobre 1891. L'un des fondateurs de l'ANA, George F. Heath avait dès 1888 publié un périodique The Numismatist, qui est toujours le journal de l'association. Les premières études se focalisaient presque exclusivement sur les monnaies antiques (grecque et surtout romaine), avant de s'étendre aux monnaies féodales (occidentales et en usage dans le monde islamique). Ce n'est que vers la fin du xixe siècle que l'intérêt s'élargit à toutes les monnaies et toutes les époques. La première étude consacrée au dollar américain ne parut qu'en 1899. Quelques scientifiques, comme le Français Gustave Ponton d'Amécourt ou le Polonais Joachim Lelewel, modifièrent durablement le point de vue.
La numismatique (du latin numisma, « pièce de monnaie ») a pour objet l'étude des monnaies et médailles. Considérée comme une science auxiliaire de l'histoire, elle est particulièrement utile dans les recherches en histoire antique (notamment romaine ou grecque). Elle sert aussi en archéologie, en particulier comme critère de datation. Hormis sa finalité scientifique, la numismatique est une aide précieuse pour les collectionneurs numismates. La collection de monnaies a en effet été pratiquée depuis l'Antiquité. Pour la majorité des collectionneurs, l'intérêt historique au sens strict est secondaire. Les collections sont entreprises à des fins de thésaurisation ou par intérêts artistique, technique ou culturel, voire au titre de simple loisir, etc. C'est principalement en répondant aux besoins de ce marché d'amateurs - parfois extrêmement spécialisés - que la numismatique a forgé ses principaux concepts. Dans le cadre de la gestion alternative, investisseurs et grands instituts financiers internationaux se sont aussi intéressés au monde de la numismatique.Invention très ancienne, l'origine de la monnaie est cependant impossible à situer et dater avec précision. On peut penser que, dès l'apparition d'échanges commerciaux réguliers et la spécialisation des tâches, letroc s'est avéré inefficace et une certaine forme primitive de monnaie a vu le jour. Probablement constituée à l'origine de petits objets précieux naturels (coquillages) ou artisanaux, la monnaie s'est perpétuée sous cette forme dans de nombreuses régions. Il faut cependant attendre les progrès de la métallurgie et l'avènement de la civilisation grecque pour voir apparaître les premières pièces de monnaie métalliques au VIIe siècle avant J.-C. La monnaie semble apparaître à la même époque en Chine. Les avantages de la découverte paraissent décisifs et déterminent un usage économique qui se perpétuera jusqu'à nous.
Le premier texte consacré à la monnaie envisagée selon une perspective numismatique semble remonter au De Asse et partibus ejus(consacré aux monnaies romaines) et au Libellus de moneta graeca de l'humaniste français Guillaume Budé qui parurent en 1514 à Venise. Le De Asse connut un succès tel qu'il fut traduit en français à la demande du roi sous le titre Summaire ou Epitome du livre de Asse, puis en italien. Le premier périodique consacré aux pièces de monnaie voit le jour en Allemagne avec les Blätter für Munzkunde qui parut à Hanovre de 1834 à 1844. En Grande-Bretagne, John Young Ackerman fonde en 1836 le trimestriel The Numismatic Chronicle qui perdurera jusqu'à nos ?? comme journal de la « Royal Numismatic Society ». Aux États-Unis, l'American Numismatic Association (ANA), sans doute la plus importante société numismatique du monde avec 33 000 membres en 2008, fut fondée à Chicago en octobre 1891. L'un des fondateurs de l'ANA, George F. Heath avait dès 1888 publié un périodique The Numismatist, qui est toujours le journal de l'association. Les premières études se focalisaient presque exclusivement sur les monnaies antiques (grecque et surtout romaine), avant de s'étendre aux monnaies féodales (occidentales et en usage dans le monde islamique). Ce n'est que vers la fin du xixe siècle que l'intérêt s'élargit à toutes les monnaies et toutes les époques. La première étude consacrée au dollar américain ne parut qu'en 1899. Quelques scientifiques, comme le Français Gustave Ponton d'Amécourt ou le Polonais Joachim Lelewel, modifièrent durablement le point de vue.
Depuis l'époque de la Renaissance, il était de bon ton pour celui qui en avait les moyens de disposer d'un cabinet des monnaies. Parmi ces amateurs, on peut citer Pétrarque, les Médicis, le pape Paul III, la reine Christine de Suède, Charles VI du Saint-Empire ou Bartolomeo Borghesi. Le roi d'Angleterre,George III, mérite une place particulière, puisque sa passion était partagée par son chirurgien, William Hunter dont les collections formèrent les bases du fond numismatique du musée de Glasgow. Celles de son frère, John Hunter et celles de Hans Sloane formèrent quant à elles le fond numismatique de base du British Museum. Plus récemment, les rois Carol de Roumanie, Victor-Emmanuel III d'Italie, Farouk d'Égypte, ou le prince Rainier de Monaco étaient connus également pour leurs collections numismatiques.